Charte D'Egalité & Réconciliation

1. Pour une communauté nationale fraternelle, consciente de son histoire et de sa culture, contre tous les communautarismes victimaires.
2. Pour un front du travail, patriote et populaire, contre les réseaux de la finance et l'ultralibéralisme mondialisé.
3. Pour l'indépendance française et la coopération des nations libres contre les impérialismes.
4. Pour la défense de la campagne, et ceux qui y travaillent, contre l'idéologie de la nature des bobos des villes.
5. Pour la sauvegarde de la spiritualité et du sacré contre un individualisme de consommation.
6. Pour la liberté d'expression contre la pensée unique.
7. Pour le rassemblement des patriotes contre la tendance au fractionnisme des adeptes traditionnels de la cause nationale !

samedi 17 avril 2010

L'UPR ou le rassemblement par le vide


François Asselineau tenait une conférence jeudi 8 avril 2010 à Paris. On ne présente plus le président de l’Union Populaire Républicaine, dont les interventions filmées (que notre site a souvent reproduites) ont pu éclairer bon nombre d’internautes sur les coulisses de l’histoire de France, de l’Union Européenne et du mondialisme.

Ce soir-là, il se produit au ’’Local 92’’, le club privé tenu par Serge Ayoub.
Je m’y rends, avec le grand Nasser, notre responsable E&R-Paris.
La conférence de M. Asselineau, illustrée par une vidéo-projection, est comme à son accoutumée riche d’enseignements et ravit l’assemblée (bien qu’un bon nombre de personnes aient dû faire demi-tour, tant le club était bondé ce jour-là).
Asselineau ne cesse d’appeler à ’’adhérer à l’UPR’’ tout en déplorant n’avoir pas de lieu où faire des conférences, ni soutien, ni argent. Il martèle aussi un ’’appel à l’unité’’, fustige l’esprit ’’tribus gauloises’’ et ’’querelles de chapelles’’ et souhaite un vaste rassemblement des Français. Il assène à de multiples reprises son désir d’apparaître devant un plus grand nombre, de récolter des adhésions et des fonds, et d’unir autour de sa personne les 55 % de Français qui dirent ’’non’’ en 2005 à la constitution scélérate des eurocrates.
Vient alors l’échange, tant attendu, avec le public :
Un duo de sympathisants d’E&R (friands de conférences de Pierre Hillard et du Libre Penseur, et ravis de voir qu’E&R était présent dans la salle) lance :
« Pourquoi ne pas vous rapprocher d’Alain Soral et d’E&R ? »
Asselineau décontenancé affirme alors : « je vais souvent sur le site d’E&R, et ça parle de ’’Skull and Bones’’, ’’Bilderberg’’ et autres ’’Illuminati’’, ce site n’a rien à voir avec le nôtre !’’
Les habitués de notre site reconnaîtront là une grave erreur d’appréciation, voire plus...à un détail près : le site de l’UPR est un blog ’’moyennement sexy’’, qui a tout à envier au nôtre...
Les questions s’enchaînent sur l’avenir des États-Unis, le rôle de l’or ou la sortie de la France de l’Union Européenne. Asselineau ose alors un « seul l’UPR demande la sortie de l’UE ! »
Remarque démentie illico par un autre sympathisant E&R qui lui réplique que le P.O.I, aussi a fait de cette prérogative, de n’importe quel état membre, une priorité !
Asselineau bredouille quelques mots sur Daniel Gluckstein et change de sujet...
Je décide de prendre la parole, échauffé par l’attitude de M. Asselineau, qui semble louvoyer sur certaines questions :
« Vous êtes, avec raison, pour l’unité et le rassemblement, mais dès qu’on vous propose un rapprochement, vous refusez, comme avec une association comme E&R ! »
Brouhaha dans la salle ! L’un crie à la farce, d’autres quittent gentiment le local, certains se tournent vers leurs pintes, trouvant leur contenu plus sérieux ! (à noter que la bière est bonne et son tarif honnête chez le père Ayoub).
Nasser et moi, pouvant enfin approcher M. Asselineau, entamons la conversation, échangeons brièvement sur le contenu de la conférence, mais surtout faisons une offre qui, aurait dû, du moins le croyait-on, ravir l’homme qui n’a ni relais, ni endroits où se produire, ni argent :
« Une salle de 200 places, gratuite, avec un écran de belle taille pour une conférence grand public et non pas dans de modestes locaux avec un public restreint ».
Bien que haut-fonctionnaire, il n’eut pas assez de science pour tenter de nous convaincre que nous n’avions pas les ’’mêmes objectifs’’, qu’un ’’rapprochement était vain’’, et que bien que ’’courageux nous perdions notre temps et devrions plutôt adhérer à l’UPR !’’
La volonté de rassemblement de l’UPR n’apparaît donc que comme du vent, à peine un souffle, un murmure de mots pour attirer quelques individus, égarés en route par un Pasqua, un Couteaux ou un Villiers, mais nullement le mouvement qui rassemblera une masse suffisante pour prétendre au pouvoir et à la sortie de l’UE, encore moins l’héritière du CNR, qui le temps de la Libération, unit gaullistes et communistes pour refonder une Nation meurtrie.
Surpris, un peu irrités mais surtout profondément déçus, Nasser et moi quittons le ’’local 92’’, petit endroit à la décoration baroque où l’on dira qu’un jour, au printemps, un haut fonctionnaire préféra se produire, drapé dans une toge gaullienne qui se révéla être un suaire, et refusa la main tendue par E&R et sa proposition de toucher un plus vaste public, jeune et populaire, et cela sans débourser le moindre euro...

James G., E&R

Rencontre avec les salariés de Poly Implant Prothèse : une enquête des Alter Journalistes


Rencontre avec les salariés de Poly Implant Prothèse
envoyé par AlterJournaliste. - L'actualité du moment en vidéo.

La grève des cheminots SNCF : enquête des Alter Journalistes



mercredi 23 décembre 2009

2010 : Nouvelle année, nouveaux Etats ?

Pour cette nouvelle année 2010, l'Union Euratlantique va-t'elle nous offrir au coeur de l'Europe de nouveaux Etats artificiels et mafieux, plate-formes de tous les trafics, qu'il s'agisse des êtres humains, des organes ou de l'héroïne...?
Une chose est certaine : les droits de l'homme ne cesseront de progresser dans le monde !
Pendant ce temps, la Bosnie-Herzégovine et le Kosovo continuent leur descente vers le chaos global sous couvert du droit et de la démocratie...

E&R Nice.

vendredi 18 décembre 2009

E&R Nice s'invite au débat "public" sur l'Identité nationale


Communiqué de E&R Nice

Ce jeudi 17 décembre 2009 était organisé à Nice un "débat public" sur le thème de l'Identité nationale en présence du préfet des Alpes-Maritimes et du président UMP du Conseil général Eric Ciotti. Pour l'occasion E&R Nice s'est déplacé en force pour tenter de rééquilibrer ce "débat" appuyé par ses amis patriotes UPR, Comité Valmy et DLR.

A peine franchies les portes de la salle, un premier constat : la capacité de la salle est bien trop faible par rapport au nombre de gens venus assister... Pourquoi ne pas alors avoir organisé cet évènement dans l'une des grandes salles de l'agglomération niçoise (Acropolis, Théâtre national de Nice, salle de concert Nikaïa, etc.). Pour le Grenelle de l'Environnement, la municipalité avait pourtant mise une grande salle à disposition... Second constat : les hôtesses d'accueil nous informent qu'"il fallait être invité ou s'être inscrits au préalable"... Curieusement la presse locale n'avait pas mentionné ce détail pourtant important... Beaucoup de gens sont surpris et font part à l'organisation de leur stupeur et de leur agacement !!! Nous viennent alors à l'esprit deux questions : fallait-il être dans les petits papiers des élites locales et être encarté UMP pour recevoir une invitation ? Y-a-t'il une volonté de privatiser ces "débats publics", loin des caméras, des micros, du peuple, afin éviter ainsi les questions qui fâchent... selon le principe à la mode des conférences de Bilderberg ou du Siècle ? Enfin, comme si cela ne suffisait pas, on nous apprend que les "intervenants ont reçu une invitation pour être certains de rentrer"... Stupeur et tremblement : dans un débat dit "public", les intervenants seraient donc pré-selectionnés ou cooptés comme à la Star Ac' !!!
Finalement nous entrons après bien sûr avoir inscrits nos noms et prénoms sur une liste prévue à cet effet... A l'intérieur de la salle : une majorité de personnes agées de plus de 45 ans, des représentants des minorités visibles, un rabbin, des prêtres, l'ancien maire FN-RPR-UMP Jacques Peyrat, quelques pipoles du microcosme UMPS local, bref rien de très original sous le soleil azuréen... si ce n'est le faible nombre de jeunes dans l'assistance.
Dès que le débat commence, le ton est donné : démagogie bien-pensante et poncifs habituels sur la "diversité", le "métissage", la "mixité", un peu de Renan sur le "vivre ensemble", un peu de bleu, de blanc et de rouge, quelques blablas sur la Révolution française et les "valeurs de notre République"... bref du vide et du creux ! S'en suit un discours pitoyable du dauphin d'Eströzy sur l'Identité nationale et cerise sur le gâteau projection du DVD diffusé dans les préfectures lors des cérémonies de naturalisation française... La mise en scène du film évoque tout de suite le clip de Mitterrand en 1988 réalisé par Séguéla. Oui, vous savez celui avec l'histoire de France défilant en 2 minutes de Clovis à François III en passant par Jean Moulin et la prise de la Bastille... Pas étonnant quand on sait que depuis Séguéla-Rolex-avant-50-ans a rejoint la flottille Sarköziste. On y voit également de "gentils couples métissés" émus de recevoir le sésame portant l'estampille RF.
Puis le débat commence avec le public. Bien entendu les premiers rangs ont le monopole du micro puisqu'étant invités à l'avance pour intervenir... Les rares représentants de la jeunesse que nous incarnions étaient visiblement écartés du micro. Finalement après des interventions sans grand intérêt, mielleuses et démagos, accompagnées de quelques "sorties" bien planifiées sur la burqa, les minarets et les kebabs - sauf peut-être le rabbin dénonçant la féminisation de la société et la disparition du lien national incarné par le service militaire, ainsi qu'une personne rappelant les dangers que sont les lobbies et les "communautarismes kachéroute et hallal" -, notre ami de l'UPR put prendre la parole. Il interpelle le duo comique-troupier sur le fait que le Tricolore est caché sur scène par le drapeau "étranger" de l'UE, rappelle que sans souveraineté nationale et populaire, point d'identité nationale. Or, le viol du rejet populaire de la Constitution européenne par le Traité de Lisbonne est une violence faite à notre identité nationale ! Il demande à ce qu'on enlève ce drapeau illégitime et que la France quitte l'UE, ce que permet d'ailleurs le Traité de Lisbonne ! Il pointe le caractère illégitime des élites au pouvoir qui ont capté la souveraineté du Peuple et trahisse ses choix démocratiques ! Son intervention gêne fortement l'assemblée UMPS et nos deux représentants de l'Oligarchie ne savent plus comment masquer leur embarras...! A partir de ce moment, nous comprenons que nous n'obtiendrons plus la parole, nous sommes tous justes tolérés dans la salle. Avant de conclure, un d'jeune's bien propret, mèche faussement rebelle et pantalon slim, se présente comme l'élu du "Conseil général des jeunes", encore un truc bidon made in UMPS... Beau discours, très consensuel reprenant l'ensemble des poncifs entendus jusque-là. Ciotti le fait applaudir par l'assemblée et conclut ainsi : "Tu as bien parlé, je suis sûr que tu es promis à un bel avenir et j'ai hâte de t'accueillir au sein de notre Assemblée !"... no comment.
Très remontés de n'avoir pu intervenir une seconde fois dans cet océan immonde de prêt-à-penser (ou prêt-à-vomir, c'est au choix), notre ami Pierre et moi-même lançons au duo préfectoral-général - après avoir entendus une jeune femme d'origine maghrébine pleurer d'être souvent considérée comme algérienne et non française à part entière - : "On ne peut pas parler ici, c'est beau la République, c'est beau la démocratie ! C'est vous le problème, c'est pas les gens comme Madame !!! Vous êtes des collabos ! Vous vendez la Nation et la France ! Vous opposez les gens entre eux, c'est dégueulasse !". C'en est trop pour les organisateurs, les nervis
de la Milice UMP nous demandent violemment de sortir, que nous sommes des perturbateurs, que nous dérangeons, etc. Le préfet demande de chanter alors La Marseillaise. Juste avant de sortir, dernière offensive de notre part : "Vous êtes des collabos à l'UMP ! Et vous le PS, vous êtes les mêmes ! C'est comme ça que vous virez les vrais Gaullistes : comme des fascistes et des nazis !!! Nous n'avons rien dit de fasciste, de raciste ou d'antisémite !". Et nous voilà expulsés manu militari, encadrés par une dizaine d'agents de police et de CRS. Puis contrôle d'identité et quelques questions : "De quelle organisation êtes-vous ? Quelle est votre adresse ? Vous cherchez quoi au juste ?"... Pendant ce temps dans la salle, notre amie du Comité Valmy s'adresse aux Français de couleur en leur disant : "Ils veulent nous opposer entre Français et nous diviser !". De son côté, notre ami de DLR lance vers les organisateurs : "Les jeunes de 20 à 30 ans qui représentent un quart des Français et l'avenir de la Nation n'ont pas la droit de parler !".
Bref, ces faux "débats publics" ne doivent selon leurs organisateurs ne traiter que de "kebab ou saucisson ?", "vite une loi pour interdire la burqa !" et déverser une immonde propagande pro-métissage et pro-UE...
Vouloir élargir ce débat à l'Histoire de la France, à la richesse culturelle de ses régions, à la place des langues régionales et à l'Indépendance nationale est STRICTEMENT INTERDIT !!!
Pour conclure, pourquoi devrions-nous respecter ces "Elites" qui nous dirigent alors qu'elles violent continuellement nos choix démocratiques et bafouent les mandats que nous leur confions ? Ces oligarques sont habitués à être caressés dans le sens du poil et adulés par des masses de gogos décérébrés tels les pipoles auxquels ils s'associent. Ils ne nous respectent pas, alors ne les respectons pas !!!

PS : Une pensée à nos amis d'E&R Paris et de We Are Change venus "bousculer" Mister Attali himself au Salon du Livre.

Tristan S., E&R Nice.

samedi 6 juin 2009

Comment l’Opposition libanaise Antisioniste est diabolisée




Pendant que l’on diabolise sur un registre orwellien l’Opposition Aounistes-Hezbollah, on oublie le problème de fond, c’est à dire l’ingérence américaine (récente visite du vice-président Joe Biden venu soutenir la Majorité et qui suspend l’aide économique américaine aux résultats du 7 juin), saoudienne (plusieurs millions de dollars injectés dans la campagne du 14 Mars), jihadiste (mouvements islamistes d’obédience wahhabites soutenant le Courant du Futur de Saad Hariri et s’opposant aux chiites et aux chrétiens ; groupe terroriste Fatah Al-Islam), israélienne (immense réseau d’espions israéliens en cours de démentèlement par les forces de sécurité et l’armée libanaise ; maintien des liens noués entre Israël et les milices chrétiennes pro-occidentales depuis les années 1950 ; menaces proférées par Tel Aviv d’attaques militaires au moins équivalentes à celle de l’été 2006 ;) et euratlantiste (offensive tout azimut des « nouveaux philosophes », des médias-menteurs que sont Der Spiegel, Le Figaro, Le Monde, Libé, Charlie Hebdo et de l’oligarchie politicienne de type Sarko-Barroso-Berlusconi.

Les Libanais vont décider de leur avenir ce dimanche 7 juin : arrimer le Pays des Cèdres à l’Axe « libéral » atlanto-saoudo-sioniste, renforcé par l’autocratie égyptienne du pharaon Hosni Ier et par les islamo-mondialistes que sont les jihadistes et les wahhabites ; ou ancré son destin dans la Résistance au Nouvel Ordre Mondial aux côtés de la Russie, du Vénézuéla, de la Bolivie, de la Syrie, de l’Iran … et de la Liste antisioniste Dieudonné-Soral-Gouasmi ? Quel que puisse être le résultat du scrutin libanais, il est une donnée qu’il faut avoir à l’esprit dès à présent : le Liban est bien devenu le centre du nouveau Grand Jeu…

Pourquoi tant de haine finalement ? Peut-être parce que ce qui soude l’Opposition libanaise est l’Egalité & la Réconciliation : Egalité entre tous les citoyens libanais par la suppression de la constitution communautariste instaurée en 1943 et renforcée en 1989 sous l’égide des Etats-Unis, de la Syrie et de l’Arabie saoudite – avec le soutien tacite d’Israël... ! ; Réconciliation entre les nombreuses communautés libanaises déchirées depuis près de quarante ans, à commencer par les Chrétiens entre eux – divisés d’un côté entre les partisans d’un Liban maronite et sioniste, c’est à dire ethniquement et religieusement « nettoyé » et reniant son arabisme pour regarder vers l’Occident matérialiste et de l’autre les Arabes chétiens fiers de leur identité arabe et considérant leur particularisme chrétien comme un pont entre Orient et Occident au-delà de tout « choc des civilisations », mais réconciliation aussi entre les musulmans sunnites et chiites.

Finalement ce que veut l’Opposition libanaise c’est bâtir enfin une Nation libanaise unie et solidaire… Pour y parvenir, le Courant patriotique libre du Général Aoun, le Hezbollah et leurs alliés sont intransigeants dans le refus catégorique de toute installation définitive ou naturalisation des réfugiés palestiniens accueillis sur le sol libanais. Pour eux, les Palestiniens ont un pays, la Palestine ! Il faut donc appuyer les justes revendications palestiniennes quant au droit au Retour des réfugiés.

Ces deux objectifs : bâtir une Nation libanaise et droit au Retour des réfugiés palestiniens, s’opposent au projet sioniste et aux calculs stratégiques atlantistes basés sur l’ « instabilité constructive ».

Ci-dessous, deux exemples de média-mensonges publiés ce jour dans le quotidien libanais francophone L’Orient Le Jour. Bien que lié à la Majorité Hariri, ce journal reste d’une grande objectivité en se faisant l’échos des divers courants politiques du Pays des Cèdres – on en dirait pas tant du Figaro ou de Libé. Certaines de ses plumes sont par ailleurs réputées pour la finesse de leurs analyses. Ainsi, vous trouverez à la suite des deux média-mensonges un texte de Scarlett Haddad très éclairant sur les enjeux géostratégiques du scrutin de ce dimanche.


Geagea : Si le 8 Mars gagne, je crains pour les libertés

Samir Gaega, chef des Forces Libanaises, criminel de guerre et actuel membre de la majorité pro-occidentale dite « Mouvement du 14 Mars ».

L’Orient Le Jour, 3 juin 2009.

C'est un message fort que Samir Geagea a envoyé à J - 5 aux indécis, estimant qu'une victoire du camp du 8 Mars « transformerait le Liban en un grand Gaza... J'ai très peur, dans ce cas de figure, pour les libertés privées et publiques, et pour la liberté de la presse en particulier », a martelé le chef des Forces libanaises, assurant que seule une force politique puissante pour le 14 Mars, au lendemain du 7 juin, pourra équilibrer la force des armes du Hezb.
http://www.lorientlejour.com/article/620335/Geagea%3A_Si_le_8_Mars_gagne%2C_je_crains_pour_les_liberts.html


Autopsie d’une haine

Michel Hajji Georgiou, journaliste.

L’Orient Le Jour, 3 juin 2009.

La force principale du leader charismatique, lorsqu'il est littéralement transfiguré en demi-dieu, autoproclamé démiurge, est probablement sa capacité à exister d'une certaine manière en dehors du temps, à manipuler ce dernier à sa guise. Mais il n'y a là rien de bien étrange ; ce phénomène est caractéristique du culte de la personnalité, de l'exaltation du leader par les masses enflammées, totalement acquises, conquises, soumises. Le chef suprême a en effet un pouvoir absolu sur la vie et la mort (de ses sujets), et, partant, sur la temporalité. Cela lui confère également la possibilité de réécrire à souhait l'histoire autant de fois qu'il le souhaite, que cela est nécessaire - c'est-à-dire au gré de ses revirements et de ses changements de position. L'impact immédiat sur la masse est minime : le chef ayant modifié le sens de son histoire, ayant donné une nouvelle interprétation de son parcours et de ses paroles, et ayant réécrit les faits, tous les fidèles s'adaptent alors tambour battant, communient avec l'Un, l'Unique.
Le formatage est total, et il peut être reproduit autant de fois que le chef le juge nécessaire : l'écrasement de la personnalité, de l'identité, du Soi, est total. Le concept de l'identité s'évanouit, et l'autonomie disparaît avec : tout n'est que fusion dans la perfection absolue du chef, du Duce, du Führer.
Tous les fascismes, tous les totalitarismes ont fonctionné ainsi, dans la double obsession de contrôler toujours plus le temps - c'est-à-dire de se réapproprier inlassablement l'histoire (il faut relire, dans ce cadre, 1984 d'Orwell, et la fonction du ministère de la Vérité qui réécrit symboliquement les coupures de presse au gré des changements de principes) - et de contrôler toujours plus d'espaces, en soumettant autant que possible de volontés à leur autorité. Cependant, le formatage identitaire qui permet cette réécriture de l'histoire et cette transformation du citoyen en être servile et décérébré reste incomplet sans une modification du système de valeurs, du code de conduite adopté initialement par la personne.
Que l'on se souvienne ainsi des séances communes d'expression de la haine dans 1984 d'Orwell, organisées par le pouvoir fasciste contre l'ennemi désigné du jour : cette haine orgiaque permet en effet de souder l'esprit de corps ; elle permet aussi de mieux enraciner l'auto-conviction de tout un chacun (mais aussi du groupe dans son ensemble) que le nouvel ennemi est effectivement l'ennemi ancestral que l'on vient enfin de démasquer grâce à la sagacité et l'infaillibilité du chef (et que l'ennemi de la veille est devenu le vieil allié de toujours) ; et elle permet, par le fait même, par l'identification de cet ennemi, de s'identifier soi-même, ou plutôt de découvrir son nouveau soi, celui que le chef nous a enfin aidé, bien magnanimement, à révéler à nous-mêmes.
La culture de la haine est donc un élément fondateur du groupe. Freud l'avait déjà identifié comme tel dans Totem et Tabou. Le problème, c'est que pour installer la culture de la haine, en faire un élément de la culture d'une société, il est nécessaire d'effectuer cette refonte totale du système de valeurs, et donc de saper l'ordre ancien, les normes établies. C'est pourquoi le fascisme comporte, dans son essence profonde - et malgré son obsession légendaire de l'ordre et de la discipline - un côté anarchique qui peut séduire beaucoup d'esprits rebelles.
Comment donc détruire cet ordre ancien ? En établissant temporairement cette période d'anarchie, phase de déraison, de folie profonde, qui n'a d'égale que la folie et la mégalomanie galopante du chef suprême lui-même.
J'en viens à la raison d'être de cet article. La déraison. La disparition de la logique. La mort de l'argumentation. L'annihilation de la pensée, de l'intellect, de toute forme de rationalité. C'est la phase d'affirmation de soi du fascisme en société : le chef et, par transitivité, ses disciples s'érigent en référence ultime de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, du Bien et du Mal, de ce qui est « juste » et de ce qui est « faux ».
Le slogan et l'accusation deviennent les arguments qui prédéterminent non pas l'établissement du dialogue, mais son enterrement illico presto. La réponse au premier argument est donc une accusation : « Corrompu ». Rapidement suivie d'autres, et le calibrage va crescendo : « Pourri », « voleur », « vendu », « bourreau », «assassin» et, enfin, « traître ».
Inutile de dire que ces « arguments » sont déclinés sous leurs diverses formes, en fonction du niveau intellectuel de l'accusateur. L'objectif est évidemment de détruire l'interlocuteur, de l'écraser sous le poids moral des adjectifs que le fascisme veut bien lui coller. Quand bien même cela se fait au nom d'une seule moralité, celle du chef et de son puits abyssal de vices et de dépravations.
Il va sans dire que, depuis le début de cet article, il est question du aounisme. Un fascisme qui n'a pas les moyens de son fascisme, en l'occurrence la discipline de fer, et qui cherche, partant, à s'en doter à travers son alliance libidinale avec le Hezbollah, celui qui possède la force, la discipline et les armes.
http://www.lorientlejour.com/article/620327/Autopsie_dune_haine.html


Le scénario d’une attaque israélienne contre l’Iran, une possibilité sérieuse pour le Hezbollah

Scarlet Haddad, journaliste.

L’Orient Le Jour, 3 juin 2009.

Le suspense électoral qui est entré dans sa dernière ligne droite ne fait pas passer au second plan les inquiétudes sur la situation régionale. Attaqué de toutes parts, notamment en Égypte, en Azerbaïdjan et en Argentine, le Hezbollah commence à avoir de sérieuses appréhensions quant à l'avenir de la résistance. La division interne ainsi que l'existence d'un grand nombre de cellules d'espionnage au profit d'Israël dont certains membres, comme les Fakih et les Awada de Nabatiyé, avaient établi des liens avec des membres du parti, le poussent à se poser des questions. Selon lui, le fait que certains Libanais le considèrent avec la Syrie comme des ennemis plus nocifs qu'Israël favorise la prolifération des espions et accentue le conflit stratégique qui scinde le monde arabe en deux camps, celui dit des Arabes modérés qui prônent un compromis avec Israël et celui qui estime que la résistance armée reste le meilleur moyen de recouvrer les droits arabes.

Des sources proches du Hezbollah estiment ainsi que le pari fait par certains sur un éventuel conflit entre le nouveau président américain Barak Obama et le nouveau gouvernement israélien n'est pas forcément justifié. Même si, selon ces sources, Obama était pétri de bonnes intentions, il commence à subir des pressions qui le poussent à céder sur des points essentiels. Il s'est déjà rétracté au sujet de la prison de Guantanamo et l'agenda du retrait des troupes américaines d'Irak, et il pourrait bien le faire concernant l'option des deux États dans le conflit palestino-israélien.
Les sources proches du Hezbollah rappellent qu'actuellement, Israël place en tête de ses priorités la menace iranienne, alors qu'Obama souhaite régler en premier le dossier
israélo-palestinien. Mais les mêmes sources pensent que le gouvernement israélien joue la carte du gain de temps, avant de réussir à convaincre Obama que la seule solution possible est une attaque militaire contre des sites nucléaires iraniens.
Selon les informations en possession du Hezbollah, l'émissaire d'Obama dans la région, George Mitchell, s'est donné un an et demi pour soit trouver une solution au conflit israélo-palestinien, soit partir à la retraite. D'ici là, Israël se prépare sérieusement à l'éventualité d'une attaque militaire en temps voulu, certain que le dialogue entre l'administration américaine et l'Iran ne peut qu'échouer.
Les manœuvres entamées le 31 mai et qui se poursuivent jusqu'à jeudi s'inscrivent dans le cadre des préparatifs militaires de l'État hébreu. Le quotidien français Le Monde a d'ailleurs publié la semaine dernière le scénario d'une attaque militaire israélienne contre les sites nucléaires iraniens, reprenant Haaretz. Ce scénario prévoit l'utilisation de 90 avions, dont deux récemment livrés par les Américains, capables de brouiller le système de radars le plus sophistiqué. Les Israéliens pourraient aussi utiliser ce qu'on appelle les « Bunkers Boosters », ces fameux « missiles intelligents ». Et pour atteindre leurs cibles iraniennes, les avions israéliens devront probablement survoler le territoire irakien, où sont encore postés les soldats américains. C'est dire que la situation est assez complexe, mais le Hezbollah estime que cette probabilité est à envisager sérieusement, d'autant que les Israéliens poussent le président américain à modifier l'échelle de ses priorités.
Déjà, 76 sénateurs et 360 membres de la Chambre des représentants ont signé une pétition pour demander au président américain de ne pas exercer des pressions sur l'État hébreu. C'est pourquoi le président américain devrait rester dans les généralités dans ses discours prévus en Arabie saoudite (qu'il a rajouté in extremis à sa visite dans la région) et en Égypte, axant ses interventions sur l'initiative arabe de paix et sur le fait que tout dialogue avec l'Iran ne se fera pas aux dépens des pays arabes.
Dans ce contexte, les sources proches du Hezbollah estiment qu'une attaque israélienne contre l'Iran et contre le Liban est envisageable, que l'opposition remporte ou non les élections. Si l'opposition l'emporte, Israël dira qu'il ne faut pas laisser le Hezbollah contrôler le Liban, et si c'est la majorité qui l'emporte, il dira qu'il faut aider le camp « modéré »...
http://www.lorientlejour.com/article/620326/_Le_scnario_dune_attaque_isralienne_contre_lIran%2C_une_possibilit_srieuse_pour_le_Hezbollah.html

Tristan, E&R Nice-Nissa