Charte D'Egalité & Réconciliation

1. Pour une communauté nationale fraternelle, consciente de son histoire et de sa culture, contre tous les communautarismes victimaires.
2. Pour un front du travail, patriote et populaire, contre les réseaux de la finance et l'ultralibéralisme mondialisé.
3. Pour l'indépendance française et la coopération des nations libres contre les impérialismes.
4. Pour la défense de la campagne, et ceux qui y travaillent, contre l'idéologie de la nature des bobos des villes.
5. Pour la sauvegarde de la spiritualité et du sacré contre un individualisme de consommation.
6. Pour la liberté d'expression contre la pensée unique.
7. Pour le rassemblement des patriotes contre la tendance au fractionnisme des adeptes traditionnels de la cause nationale !

samedi 21 février 2009

Balkany ou la puanteur incarnée de l'aristocratie UMPS...

En 1789, la France supprima les privilèges de la noblesse...
...en 2009, ne faudrait-il pas songer à resortir du placard Sainte-Guillotine...?


Clip de campagne Sarko 2012

Rétrospective: Le groupe terroriste Fatah el Islam fut financé par Saad Hariri et le prince Bandar

Chaker el Abssi - Fatah al islam

Le Fatah el Islam est un groupe extrémiste salafiste qui a trouvé refuge dans le camp de Nahr el-Bared, au Nord du Liban près de Tripoli. C’est à partir de là qu’il menait des actions de terreur. L’une d’entre elles a lâchement visé l’armée libanaise, un matin alors que les soldats étaient encore dans leur sommeil. Cette attaque faisait suite à une autre qu’elle avait mené dans une filiale de la Bank Med (banque détenue par Hariri) dans le but de récupérer les chèques que Saad Hariri, leur employeur, leur devait.

Voici, en juin 2007, une interview du journaliste Seymour Hersh qui révèle à la CNN les liens entre Fatah el Islam et le clan Hariri.

seymour-hersh

Seymour Hersh est un journaliste du New Yorker qui a enquêté sur les réseaux terroristes et qui a révélé les liens existant entre la CIA et certains groupes extrémistes, dont le Fatah el-Islam… avant même que ce dernier se fasse connaître, notamment lors de la bataille de Nahr el-Bared l’opposant à l’armée libanaise lors de l’été 2007. Ce rapport à l’origine anodin devient plusieurs mois plus tard une source d’informations incontestable accablant le rôle US (et de ses alliés locaux) dans le financement de réseaux terroristes.

Traduction du contenu de l’interview

Journaliste CNN: L’enquêteur Seymour Hersh reportait en mars dernier que pour défaire le Hezbollah, le gouvernement libanais soutenait des groupes extrémistes sunnites, les mêmes que ceux qui se battent aujourd’hui à Nahr el Bared.

CNN: Seymour Hersh, quelle est, selon votre rapport, la source de financement du Fatah el Islam dans le camp de Nahr el Bared? D’où provient cet argent, d’où se procurent-ils les armes?

Seymour Hersh: Les acteurs clés sont les Saoudiens bien sûr et Bandar qui ont conclu une sorte d’accord privé avec la Maison Blanche (Dick Cheney et Elliot Abrams). L’idée est d’avoir un soutien financier de l’Arabie Saoudite pour soutenir divers groupes sunnites extrémistes du Jihad, particulièrement au Liban, qui seraient perçus comme un appui en cas de confrontation avec le Hezbollah, groupe chiite. C’est aussi simple que cela.

CNN: Donc, le gouvernement de Siniora, pour contrer l’influence du Hezbollah au Liban, serait volontairement entrain de fonder des groupes tels que Fatah el Islam avec qui elle a des problèmes actuellement?

Seymour Hersh: Conséquence non intentionnelle, oui.

CNN: Donc si l’Arabie Soudite ou le gouvernement Siniora sont entrain de faire cela, que ce soit intentionnellement ou pas, est-ce que les Etats-Unis auraient alors leur mot à dire à ce sujet?

Seymour Hersh: Les Etats-Unis sont profondément impliqués. Il s’agit d’une opération couverte par le prince Bandar [ndlr: fils du prince Sultan et ancien ambassadeur saoudien à Washington, proche de George Bush père]. Mais n’oubliez pas, si vous vous souvenez, nous sommes allés en guerre en Afghanistan en soutenant Ben Laden, un moujahidin à l’époque, dans les années 90… avec Bandar et avec des gens comme Elliot Abrams, la mauvaise idée étant qu’avec les promesses Saoudiennes, ils peuvent controler les djihadistes. Donc, nous avons dépensé beaucoup d’argent et de temps à la fin des années 80 dans le soutien de djihadistes pour nous aider à battre les Russes en Afghanistan et ils se sont retournés contre nous. Et nous avons le même probème maintenant, nous n’avons pas retenu les leçons du passé. On utilise les Saoudiens pour soutenir les djihadistes et les Saoudiens nous disent qu’ils peuvent contrôler les groupes salafistes… ces mêmes groupes dont on parle actuellement à Tripoli et qui sont en contact avec le gouvernement.

CNN: (…) Mais pourquoi cela aurait-il été intéressant pour les Etats-Unis de soutenir, disons indirectement, ces groupes jihadistes qui sont extrémistes, qui se battent jusqu’à la mort dans ces camps palestiniens. Cela ne va-t-il pas à l’encontre des intérêts du gouvernement Siniora mais aussi des Etats-Unis au Liban?

Seymour Hersh: L’ennemi de notre ennemi est notre ami. Les groupes djihadistes au Liban étaient aussi présents pour s’opposer au Hezbollah, dont tout le monde se rappelle a battu Israël l’année dernière, de l’aveu même des Israéliens. Et vous avez donc avec le Hezbollah, une menace importante pour les [intérêts] US. Le rôle des USA est simple… Condoleezza Rice, la secrétaire d’État, est très claire à ce sujet: Travailler maintenant sur le soutien de groupes sunnites n’importe où contre les chiites. Contre les chiites en Iran, contre les chiites au Liban avec Nasrallah. L’objectif est clairement la fitna, une guerre civile. C’est actuellement l’objectif à certains endroits du Liban.

CNN: Mais l’administration Bush officiellement ne sera pas d’accord avec cela. Le gouvernement libanais pointe clairement du doigt la Syrie. Est-ce que ce groupe est lié à la Syrie, se procure-t-il des armes via la Syrie? D’où proviennent ses armes si ça ne vient pas de Syrie?

Seymour Hersh: La Syrie est proche du Hezbollah et est critiquée pour cela par l’administration Bush qui soutient les groupes salafistes eux-mêmes particulièrement opposés au Hezbollah. C’est pourquoi cela n’est pas logique [d'accuser la Syrie]. Ce qui est plus simple, c’est de comprendre ce programme conclu avec les Saoudiens. Donc, il s’agit d’un problème plus grand [que celui présenté officiellement] et qui consiste à stopper l’émergence chiite. Et c’est simplement ce qui s’est produit auparavant.

CNN: Si ça n’a aucun sens pour la Syrie de soutenir ces groupes salafistes, pourquoi cela aurait-il un sens pour les USA de soutenir, indirectement, ces groupes en donnant des milliards de dollars et en soutenant militairement le gouvernement Siniora? Surtout s’ils n’arrivent pas à contrôler ces groupes extrémistes.(…) Quel est notre meilleur intérêt et qu’est-ce qu’on devrait faire actuellement selon vous?

Seymour Hersh: Vous êtes entrain d’assumer la logique du gouvernement américain.
Le problème est simple. J’ai pu remarquer lorsque j’étais à Beyrouth que les officiels du gouvernement Siniora ont connaissance de leur existence. La raison pour laquelle ils tolèrent des groupes djihadistes comme ceux qu’on voit actuellement à Tripoli, c’est parce qu’ils sont perçus comme pouvant les protéger du Hezbollah. La peur du Hezbollah à Washington, particulièrement dans la maison blanche, est un leure. Il pensent que Hassan Nasrallah a absolument l’intention de lancer une guerre contre les Etats-Unis. Et le fait que ce soit vrai ou non est une autre question, mais c’est une exagération de la crainte du Hezbollah. Nous ne voulons pas que le Hezbollah joue un rôle actif au Liban, dans le gouvernement, et ça a été notre politique de manière basique depuis le début. A savoir soutenir le gouvernement Siniora malgré sa faiblesse, contre une coalition qui est formée non seulement du Hezbollah mais aussi de M. Aoun [ndlr: leader chrétien], ancien chef de l’armée libanaise.

Jeunempl pour Mouvement Pour le Liban (Belgique), 16 janvier 2009.

Michel Aoun : Ma visite à Damas sera comme celle de De Gaulle en Allemagne





Quand il fait la guerre, les Libanais tremblent, et quand il fait la paix, ils poussent un soupir de soulagement. Adulé ou détesté, le général Michel Aoun reste un personnage-clé de la scène politique et ses moindres déclarations sont largement commentées dans les médias.


À plus forte raison lorsqu’il décide d’aller à Damas… Se rend-il ainsi à Canossa comme tant d’autres Libanais avant lui, ou bien va-t-il en homme libre qui ne demande rien et ne regarde que vers l’avenir ? Que dit-il aux proches des soldats morts le 13 octobre 1990 ? Le général Michel Aoun répond à toutes ces questions avec franchise, convaincu d’œuvrer dans le sens de l’histoire, lui qui, aux yeux de certains, multiplie ces derniers temps les contresens. « Je veux purifier les mémoires », dit-il. Dans un moment aussi important, il se dit conscient de la responsabilité qui pèse sur ses épaules…

Q : Comment l’homme qui avait déclaré en 1989 qu’il faut « briser Hafez el-Assad, comme il a détruit le Liban » se retrouvera-t-il bientôt à Damas ?
R : « J’avais tenu ces propos à Baabda, alors que le palais présidentiel et toutes les régions étaient soumis à de violents bombardements. Ils font partie des moyens utilisés pendant la guerre. Il est facile de rester fixé sur cette période et de ressasser en permanence cette phrase. Mais le vrai courage est de la dépasser pour arriver à la paix, et à l’assainissement et la purification des consciences libanaises et syriennes, pour les délivrer des erreurs et des tâches qui les alourdissent. Notre objectif est de libérer nos mémoires des conséquences de ces actes pour parvenir à construire, comme nous l’avions promis, des relations satisfaisantes entre nos deux pays. De toute façon, à l’époque de la guerre, des propos violents ont été tenus par toutes les parties. »

Q : Comment expliquez-vous votre changement d’attitude ? Considérez-vous avoir fait des erreurs envers la Syrie ou bien est-ce elle qui a fait des erreurs à votre égard ?
R : « On ne peut construire de nouvelles relations entre deux parties qui se sont affrontées militairement sans procéder à une réévaluation de la période de confrontation. Cette réévaluation peut être individuelle ou bilatérale, mais elle est indispensable. Ce qui facilite les choses, c’est que ceux qui étaient au pouvoir à cette époque en Syrie ne le sont plus aujourd’hui. Nous avions tous les deux hérité d’une situation très difficile, mais il était impossible de la traiter à l’époque car les difficultés dépassaient la région. Aujourd’hui encore, nous subissons les interventions étrangères dans la situation régionale. Après la guerre israélienne de 2006, on a cherché à imposer une nouvelle donne au Liban. Mais forts de l’expérience des années 80, nous avons tiré la leçon du passé et nous avons empêché la réalisation de ce scénario, sauvant ainsi notre pays. »

Q : Que direz-vous à Damas aux proches de ceux qui sont morts le 13 octobre ?
R : « Ce qu’a dit De Gaulle lorsqu’il s’est rendu en Allemagne, après la Seconde Guerre mondiale qui avait fait près de 70 millions de morts. Cette visite a été à l’origine de la création de l’Union européenne et elle a eu lieu après trois guerres entre les deux pays, dont deux mondiales : 1870, 1914 et 1939. La paix vaut bien une visite et plus encore.
De plus, pourquoi ne pas améliorer les relations avec la Syrie, alors que les pays arabes, dont le conflit avec Israël remonte à 60 ans, songent à faire la paix ou à entamer des négociations avec l’État hébreu ? Si on souhaite faire la paix avec l’ennemi, à plus forte raison faut-il la faire entre nous Arabes. »

Q : Dans ce cas, pourquoi ne pas aller aussi en Israël ?
R : « Israël est toujours un ennemi et poursuit ses agressions contre le Liban. Ce pays cherche à nous faire exploser démographiquement et économiquement en refusant le droit au retour des Palestiniens sur leur sol et il cherche à provoquer des problèmes chez nous. »

Q : Pourquoi ce timing ?
R : « J’avais reçu une invitation indirecte pour me rendre en Syrie après la guerre de 2006. J’avais alors dit que j’y répondrai lorsque les circonstances le permettront. Par la suite, le président Bachar el-Assad a réitéré cette invitation dans ses déclarations, et ses propos ont été confirmés par le ministre syrien Walid Moallem lors de la séance d’élection du président Michel Sleiman. Nous étions fin mai et j’ai répondu que je me rendrai à Damas à l’automne. »

Q : Est-ce en relation avec les élections législatives et attendez-vous un cadeau qui pourrait vous aider dans cette bataille ?
R : « Pas du tout. Si je voulais recevoir un cadeau électoral, je me serais rendu à Damas en mars. »

Q : Ne craignez-vous pas que cette visite nuise à votre popularité, les relations avec la Syrie restant un tabou chez les chrétiens ?
R : « Je crois surtout qu’il s’agit d’un tabou chez ceux qui avaient collaboré avec les Syriens pendant leur présence au Liban. Peut-être craignent-ils que je découvre en Syrie des secrets sur leur comportement de l’époque qui pourraient leur faire honte… »

Q : Pourquoi réussiriez-vous à réconcilier les chrétiens avec la Syrie alors que tous les autres ont échoué ?
R : « Je cherche surtout à purifier les mémoires des Libanais et des Syriens car chaque partie a quelque chose sur la conscience. Je pense que je pourrais réussir car les positions que j’ai adoptées lorsque le Liban était sous le feu des agressions israéliennes ont contribué à assurer la victoire à mon pays, tout comme elles ont évité de compléter l’isolement de la Syrie, voulu par la communauté internationale qui protégeait Israël dans sa guerre contre le Liban. La Syrie a été rassurée sur le fait que le Liban n’est plus “son ventre mou”, mais représente un appui dans les moments difficiles. Elle a d’ailleurs répondu à cette attitude en décidant d’établir des relations diplomatiques avec le Liban, et les Libanais ont compris qu’elle ne compte pas exercer son hégémonie sur leur pays. C’est ainsi qu’a pris fin la guerre des intentions entre la Syrie et le Liban, et la situation est en train de se normaliser. »

Q : En quelle qualité vous rendez-vous en Syrie ?
R : « Un peu tout. En tant que leader chrétien et national. Bref, je suis Michel Aoun et je représente ce que je représente. »

Q : Y a-t-il une rivalité entre vous et le président Sleiman ? Il va en Syrie, vous le suivez, vous allez en Iran, il vous suit…
R : « Il n’y a aucune rivalité entre nous. Nous partageons le même point de vue et nous essayons de nouer des amitiés pour le Liban, augmentant ainsi le réseau de solidarité avec notre pays. Tous les deux, nous servons la même cause et chacun de nous la défend comme il le peut, avec ses propres termes. »

Q : On a dit que vos visites en Iran et en Syrie sont dans l’intérêt des chrétiens d’Orient. Que faites-vous concrètement pour cette cause ?
R : « Depuis la fondation de l’État d’Israël, les États-Unis et Israël travaillent de concert et ce sont les chrétiens de la région qui s’en vont. Ils sont marginalisés et ne sont pas épanouis ni économiquement ni politiquement. Selon les dernières statistiques, leur présence est tombée de 20 à 1% dans les Lieux saints. Même chose en Irak, dans les régions kurdes, où des bureaux israéliens sont installés ; les chrétiens sont contraints à l’exode, bien qu’ils ne soient pas partie au conflit. Ils sont déracinés alors que les Assyriens sont une des plus anciennes civilisations de la région. Nous essayons de soulever cette question, car nous sommes convaincus que l’Orient sans les chrétiens subira une désertification. Le chrétien porte en lui la culture de l’ouverture, et par nature, il est opposé à la pensée unique et à l’extrémisme religieux. »

Q : En vous rendant en Syrie et en Iran, n’êtes-vous pas en train de placer le Liban dans la politique des axes que vous décriez ?
R : « Dans mes visites à l’étranger, je ne transporte pas avec moi les rivalités libanaises. Je ne suis porteur que de l’amitié du Liban, et je reviens au Liban avec l’amitié des pays visités, non avec leurs rivalités et leurs problèmes. »

Q : Dans ce cas, comptez-vous vous rendre en Arabie saoudite ?
R : « Je vais là où je suis invité. S’il s’agit d’un pays ami, je vais pour consolider cette amitié, sinon, je vais pour améliorer nos relations. Je crois avant tout au dialogue. Une de mes conférences données à Londres en 2000 avait pour titre : “Le dialogue est la seule voie de salut”… »

Scarlett Haddad pour l'"Orient le Jour"

vendredi 20 février 2009

Libération se verrait bien désinformer ses lecteurs à vie.




Nouvelle victoire populaire au Vénézuéla :
Libération se verrait bien désinformer ses lecteurs à vie.


Une photo de Reuters montre un Chavez solitaire émergeant, narquois, de son château-fort. Le titre : "Chavez se verrait bien en président à vie". Les intertitres : "caudillo" et "insécurité". Les témoins parlent de “caudillisme”. La révolution bolivarienne est un “castrisme new-look”. Voilà ce que Libération offre à ses lecteurs, le 14 février 2009, en guise d´information préalable sur le nouveau scrutin que vient de remporter le peuple bolivarien avec une marge éclatante de dix pour cent, au bout de dix ans de révolution (1).

En 2006 ce journal inventait déjà de toutes pièces l´antisémitisme de Chavez au moyen d´un truquage de texte décrypté en détail par l´association Acrimed (2). Cette fois un certain Gérard Thomas met en doute la victoire populaire au référendum de ce dimanche 15 février au motif qu´une “puissante” “union bolivarienne des étudiants” aurait décidé d´appuyer le “non” de droite. Le problème pour G. Thomas c´est que nul n´a jamais vu l´organisation dont il parle. Les médias d´opposition vénézuéliens où il puise ses informations (l´opposition détient la majorité des titres de presse, web et 80 % du spectre radio et Tv) sont passé maîtres dans la manipulation mondiale et dans la récupération du label “bolivarien” pour fabriquer des clones virtuels destinés à semer la confusion parmi les électeurs. Le principal mouvement étudiant au Venezuela, le vrai, s´appelle “fédération bolivarienne des étudiants”. Née il y a six ans de l´explosion des missions éducatives et de la création de l´université bolivarienne sur l´ensemble du territoire, cette fédération représente des millions de jeunes qui ont défendu hier dans les urnes la poursuite de la démocratisation d´une université jusqu´ici réservée aux classes supérieures. Les étudiants des universités privées, minoritaires mais ultramédiatisés, n´ont cessé de manifester leur refus raciste de partager l´éducation supérieure avec quelques millions de nouveaux condisciples de milieu populaire. La victoire populaire de dimanche signe leur défaite autant que celle des grands médias.

Gérard Thomas qualifie la démocratie venezuelienne de “castrisme new look” ? Une seconde, permettez. Après dix ans de révolution le Venezuela compte une quarantaine de partis politiques, de l´extrême-droite à l´extrême-gauche. La grande majorité des medias appartient à l´opposition. L´ONG chilienne indépendante Latinobarometro (3) qui sonde tout le continent vient de classer le Venezuela avec un score de 80% sur l´échelle de la conscience démocratique en Amérique Latine. Le président Lula a souligné récemment que Hugo Chavez est sans doute le plus légitime des présidents latino-américains, vu le nombre d´élections et de référendums organisés sous sa présidence, et qu´il ne voyait que démocratie dans le référendum de dimanche puisque c´est le peuple qui tranche. Rafael Correa, depuis l´Equateur, demande qu´on cesse de donner des lecons à la démocratie vénézuélienne et les Présidents de la Bolivie et du Paraguay, Evo et Lugo ont souhaité bonne chance au Président Chavez quelques heures avant les élections. Si tous ses collègues latinoaméricains le saluent ainsi, c´est aussi parce qu´ils reconnaissent que si aujourd`hui l´ìntégration latinoaméricaine avance à grand pas avec des initiatives comme la UNASUR , l`ALBA ou la Banque du Sud c`est en grande partie grace a la diplomatie vénézuélienne que Thomas qualifie d`«erratique» sous prétexte que le Venezuela aurait rompu ses relations avec Israël par solidarité avec le peuple palestinien et entretienne de bonnes relations avec l`Iran comme avec tous les grand pays du Sud de la Chine au Viet Nam, de l´Afrique du Sud a la Malaisie : ce sud que des médias comme Libé se refusent de voir.

Pourquoi faut-il que Libération continue à cacher à ses lecteurs que la possibilité de rendre reéligibles tous les élus sans limite permet simplement de multiplier l´offre démocratique des candidats ? Que cela existe déjà dans la plupart des démocraties ? Qu´en France c´est Nicolas Sarkozy qui a fait supprimer cette possibilité de se présenter plus de deux fois à la présidence (sans doute traumatisé par l´hypothèse d´un troisième mandat de Chirac - lequel aurait pu, peut-être, empêcher la France de retomber sous la coupe de l´OTAN). Pourquoi cacher qu´au Venezuela les observateurs internationaux ont jugé transparents, démocratiques toutes les élections, tous les référendums ( quinze en dix ans alors qu`entre 1959 et 1998 n`ont eu lieu que 12 elections ans ), saluant un systeme electoral des plus fiables au monde?

Au fond ce que craint Libération c´est que la politique puisse encore passer par des projets à long terme, portés par de grands hommes d´État, comme de Gaulle a pu l´incarner à une époque. Pour Libération la démocratie consiste a renouveler rapidement les présidents comme les produits frais au marché. Quelle importance comme le soulignait encore recémment une étude de la CEPAL si la pauvreté a baissé de 20 % et que l´inégalité sociale ne cesse de se résorber, si la santé publique gratuite sauve des millions de vies, s´il y a encore tant à faire du point de vue de la majorité sociale pour sortir à jamais de la misère et construire l´égalité totale des droits ? Quelle importance si les vénézuéliens, contrairement aux francais, ont déjà conquis le droit de monter légalement des médias alternatifs de radio et télévision, d´y user d´une pleine liberté de parole, ou le droit de décider des politiques locales et de les évaluer à travers des milliers de conseils communaux ? Gérard Thomas fait dire à un “habitant de Caracas” que ce ne sont là que "promesses non tenues d´année en année".

Libération est passée de Sartre à Rothschild, sans sortir des règlements de compte des années 80, rivée au dogme selon lequel toute révolution mène au stalinisme. En fondant le journal Sartre avait prévenu : “Le droit a l´information n´est pas, comme on le croit à tort, un droit du journaliste mais le droit du peuple de savoir ce qui se passe. Le rôle du journaliste, en somme, est de permettre au peuple de discuter avec le peuple”.

Caracas, le 15 février 2009

Notes :

1. http://www.liberation.fr/monde/0101319404-ch-vez-se-verrait-bien-president-a-vie

2. Sur le journalisme d´imputation pratiqué par Libération contre Hugo Chavez : ttp://www.acrimed.org/rubrique355.html

3. Voir http://www.latinobarometro.org/

4. Tous les résultats des scrutins au Venezuela sont disponibles sur le site du conseil électoral : http://www.cne.gob.ve/


Maximilien Arvelaiz et Thierry Deronne, Cercle Bolivarien de Paris.

Source : http://cbparis.free.fr/

Les associations "pro-palestiniennes" contre E&R



Bref aperçu de ce que pense "France-Palestine Solidarité" d'Egalité & Réconciliation et plus généralement du soutien des patriotes français à la défense du peuple palestinien.
Ci-dessous deux articles de haut niveau en terme de mauvaise foi publiés sur le site de l'association pro-palestienienne.

Visiblement, seuls les gauchistes tendances CNT-NPA-LCR ont le droit de soutenir la Palestine...

Contre les tentatives de récupérations de l’extrême droite
Communiqué Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens


Le collectif national s’oppose à leur participation à toutes ses initiatives.

Contre les tentatives de récupérations de l’extrême droite !

Communiqué de presse du Collectif National à propos de l’extrême droite

Nos organisations dénoncent avec la plus grande vigueur la tentative de récupération politique par des courants d’extrême droite, notamment Egalité et Réconciliation présidé par Alain Soral, ou du MDI de Kemi Seba, de l’indignation légitime contre les crimes de guerre israéliens commis à Gaza.

Pour les organisations du Collectif National pour une paix juste entre Palestiniens et Israéliens, les positions de ces organisations d’extrême droite les placent à l’opposé des valeurs qui fondent l’engagement pour les droits du peuple palestinien : la lutte contre toutes les formes de racisme, l’égalité des droits, et le respect du droit international et des Droits de l’Homme.

Le collectif national s’oppose à leur participation à toutes ses initiatives.

Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens

Le 22 janvier 2009

http://www.france-palestine.org/imprimersans.php3?id_article=10948


La Shoah et les faux amis des Palestiniens

Akram Belkaïd


Oui, les nazis ont déporté et gazé les Juifs sans distinction de sexe ou d’âge. Le dire, l’écrire, ce n’est pas trahir les Palestiniens. Cela n’a rien à voir.

C’est un sentiment que de nombreux Occidentaux ne comprennent pas toujours ou bien estiment-ils qu’il est exagéré, voire qu’il est feint. Mais le fait est que, pour moi comme pour des millions d’Arabes, le sort des Palestiniens est une peine à vivre.

Je ne prétends pas que seuls les Arabes ou les musulmans se sentent concernés par le drame de ce peuple. Néanmoins, cette douleur que j’éprouve de manière régulière, cette empathie naturelle qu’irrigue vraisemblablement mon appartenance à un peuple longtemps dominé, sans oublier, disons-le aussi, une réelle mauvaise conscience liée à un fort sentiment d’impuissance, sont autant de raisons qui rendent ce lien à la Palestine si particulier. Bien sûr, je n’oublie pas que les dirigeants arabes ont souvent trahi les Palestiniens et qu’ils se sont servis de leur détresse pour asseoir et préserver leur propre pouvoir. Pour autant, cela ne doit pas faire oublier que la question palestinienne est un ciment qui transcende les frontières, du Maroc à l’Indonésie.

Mais, si l’on n’est pas vigilant, toute cause, même la plus noble, peut facilement être pervertie. C’est ce qui vient d’arriver avec cette honteuse et inadmissible « conférence » sur l’Holocauste qui vient d’avoir lieu à Téhéran. En accueillant toute cette brochette de fripouilles négationnistes et révisionnistes, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a fait du mal aux Palestiniens et à leur combat pour recouvrer la dignité qui sied à tout être humain. Plus grave encore, il a conforté l’idée, déjà très répandue dans le monde entier, que, finalement, les pays musulmans sont le lieu de résurgence de la judéophobie.

En France, il n’est pas simple, quand on est arabe ou simplement maghrébin, de défendre les Palestiniens. Il est délicat de dire sa colère et son indignation vis-à-vis de ce que leur inflige Israël comme traitements inhumains. C’est un débat où l’on marche sur les oeufs et qui empoisonne les relations avec ceux et celles qui soutiennent l’Etat hébreu de manière inconditionnelle. En fait, l’accusation d’antisémitisme n’est jamais loin et, parfois, on est même exclu d’emblée des discussions et réflexions sur ce sujet du fait de ses origines sud-méditerranéennes et de sa foi musulmane. Mais cette mise à l’écart - qui ne dit jamais vraiment son nom -, tout comme les agissements israéliens, ne sauraient justifier que l’on prenne le chemin du marigot négationniste et que l’on nie la Shoah. Rien ne peut justifier que l’on qualifie de mythe l’extermination volontaire et organisée de plus de six millions de Juifs.

Il y a, pour qui prétend être solidaire des Palestiniens, des amitiés et des soutiens dont on doit se passer et qu’il faut éviter comme la peste. N’en déplaise à ceux qui sont toujours dans l’attente d’un zaïm qui réveillera le monde arabo-musulman, j’estime que Mahmoud Ahmadinejad n’est certainement pas celui qu’il faut suivre. Cet homme, adepte d’un courant messianique qui entend accélérer l’arrivée du « Mountadhar » sur terre, prépare le malheur de son propre peuple et il n’est en rien le sauveur annoncé des Palestiniens.

Oui, les nazis ont déporté et gazé les Juifs sans distinction de sexe ou d’âge. Le dire, l’écrire, ce n’est pas trahir les Palestiniens. Cela n’a rien à voir. C’est simplement reconnaître une vérité historique, une infamie incomparable même si d’autres génocides ont suivi comme au Rwanda et, malheureusement aussi - il faudra y revenir - au Darfour. A ceux qui seraient choqués par ce que je viens d’écrire, je conseille de s’en remettre à la lecture. Lire... Non pas des insanités que l’on trouve ici et là sur tel ou tel complot juif mondial mais des ouvrages d’historiens tel celui de Raul Hilberg (« la destruction des Juifs d’Europe »). Il y a aussi la littérature, qui peut tout à condition de l’entendre : « Si c’est un homme » de Primo Levi ou encore « Histoire d’une vie » d’Aharon Appelfeld. Lire ces romans, ce n’est pas tout comprendre, c’est juste appréhender, capter quelques monceaux de ce que fut cette tragédie imprescriptible.

C’est à dessein que je n’ai pas cité des auteurs et des intellectuels équivoques qui sont avant tout des partisans d’Israël et dont la bonne foi s’arrête au seuil des droits des Palestiniens à disposer de leur terre. Ces gens-là nient la part d’humanité des Palestiniens et ne sont plus que des militants qui diabolisent tous ceux qui ne partagent pas leurs idées, à commencer par les intellectuels arabes. Croiser le fer avec eux - au sens du débat pacifique - est pourtant une nécessité parce que c’est l’opinion publique mondiale qu’il faut convaincre. C’est elle qui finira, tôt ou tard, par sauver les Palestiniens. Mais cela ne veut certainement pas dire qu’il faille s’acoquiner avec des salopards qui nient, minimisent ou même banalisent la Shoah et qui profitent de la rancoeur arabe à l’encontre d’Israël pour diffuser leur délire.

Il y a des amis qui n’en sont pas. En France, l’extrême droite, qui tape sur les épaules des Arabes du Proche-Orient et qui - preuve de l’incroyable confusion qui règne dans la classe politique française - cherche à séduire les Beurs, n’est pas l’amie des Palestiniens. C’est sa détestation profonde des Juifs, son négationnisme masqué mais réel, qui la pousse vers nous. Il faut en avoir conscience. Mais il n’y a pas que l’extrême droite. Au bout de quelques années dans ce pays, j’ai vite compris qu’il suffisait d’un rien, un coup de coude, un clin d’oeil, pour que les vannes lâchent et que se déversent les flots antisémites. Je peux porter un keffieh le jour de l’enterrement d’Arafat, je peux écrire une chronique rageuse sur les bombardements israéliens au Liban mais je refuse d’être complice de cette engeance raciste qui s’est précipitée à Téhéran, à l’image de David Duke, l’ancien chef du Ku Klux Klan !

Je le répète, il y a des mains tendues auxquelles il ne faut pas répondre à moins de souiller ses propres convictions. Ni Dieudonné - qui a serré celle de Le Pen - ni l’écrivain Marc-Edouard Nabe - pour qui un Beur qui n’a pas recours à la violence est un « collabeur » - ni encore l’essayiste Alain Soral (qui vient de rejoindre le Front national) ne sont les amis des Palestiniens ou des Libanais. Ils peuvent critiquer Israël et les Juifs autant qu’ils le souhaitent : ils n’ont pas à faire partie de notre famille.

Le quotidien d’Oran, 13 décembre

http://www.france-palestine.org/imprimersans.php3?id_article=5372


E&R Nice-Nissa

jeudi 19 février 2009

Chavez selon Libé...



















Les derniers titres des articles de Libé consacrés à Hugo Chavez :

14-02-09 : Chavez se verrait bien président à vie.
http://www.liberation.fr/monde/0101319404-ch-vez-se-verrait-bien-president-a-vie

16-02-09 : Chavez remporte son référendum.
http://www.liberation.fr/depeches/0102319728-reaction-sur-hugo-chavez-vainqueur-du-referendum-au-venezuela:sortBy-lastCommented:page-3

16-02-09 : Chavez s'offre un forfait illimité.
http://www.liberation.fr/monde/0601661-ch-vez-s-offre-un-forfait-illimite

Cerise sur le gâteau pour ceux qui pensent encore que Libé est un journal "jeune et rebelle", ce commentaire d'une lectrice, digne de la grande époque des gardes rouges français...
A tous les fantasmeurs...
Je suis vénézuélienne et je viens de passer un mois chez moi.
A tous les fantasmeurs d'ici qui ne voient chez les latinos que des "bons sauvages" ou des "bons révolutionnaires" (je vous conseille la lecture du livre "Du bon sauvage au bon révolutionnaire" de Carlos Rangel), je vous suggère, à défaut d'un petit voyage dans nos contrées, la lecture d'auteurs comme Reinaldo Arenas (pour la mise en perspective castriste) ou Enrique Krauze (pour l'histoire récente côté Chavez)...
Car toute la "révolution" qui fait tant fantasmer ces gentils européens, ce n'est qu'une énorme farce. C'est à en mourir de rire, à pleurer de rire, je vous le dis !
Les "misiones" Rivas, Barrio Adentro, Mercal, tout ça ? De la poudre aux yeux. Les Cubains soit-disant médecins qui sont venus guérir nos pauvres ? Ils ont tous décampé, et pas précisément pour rentrer à Cuba !
L'éducation pour tous ? Les profs ne sont même pas diplômés et ne font qu'un endoctrinement confus et sans aucune consistance.
Les marchés à bas prix ? Ils sont confisqués par des intermédiaires qui s'en mettent plein les poches et augmentent les prix, sans aucun contrôle.
L'insécurité n'a jamais été aussi forte, et la violence aussi déchaînée.
La corruption atteint des sommets, aussi hauts voire plus qu'au temps de Carlos Andrés Pérez.
PDVSA produit (je n'ai pas les chiffres ici) beaucoup moins et beaucoup moins bien qu'avant l'intervention musclée de Chavez.
La liste des points qui font de cette "révolution" une grosse mascarade est bien plus longue...
Aujourd'hui je suis encore plus triste et plus inquiète que jamais. J'ai eu un peu d'espoir de revenir à quelque chose de censé lors du référendum de décembre 2007, mais là, mon angoisse est revenue.
Rien de constructif ne peut se faire sans un véritable cadre démocratique. J'en suis de plus en plus persuadée.
Une vénézuélienne dépitée.
L'avantage de Libé, comme naguère de la Pravda ou de Signal c'est qu'il suffit de lire à l'envers l'article pour être au courant de l'actualité...

Honneur à un autre lecteur qui en profite pour remettre les pendules à l'heure...
Pourquoi...
... présenter Chavez en apprenti dictateur? je trouve le titre de Libé "Chavez s'offre un forfait illimité" très tendancieux. Ce sont les électeurs qui lui ont "offert" ce "forfait" comme vous le dites, d'ailleurs à peu de voix de majorité. Le président vénézuelien a toujours respecté la démocratie, peut on en dire autant des dirigeants européens à propos du référendum? le peuple français a voté contre, trois après le président Sarkozy l'a fait approuvé par l'assemblée à sa botte, et pour l'Irlande idem, on fait revoté le peuple une nouvelle fois car il a mal voté la 1ère fois, où est la démocratie dans tout çà?
En effet, depuis son élection démocratique en 1998, Chavez a été confirmé régulièrement dans ses fonctions de même que son action politique, par de nombreuses consultations éléctorales (présidentielles, législatives, locales et référendums). Il a aussi - preuve de la réelle démocratie vénézuélienne - perdu quelques élections.
Les médias eurolibéraux, "choqués" par la possibilité institutionnelle accordée par plus de 54% des élécteurs vénézuéliens que le président puisse se représenter sans limite de mandat, devraient se souvenir que la Constitution française de 1958 le permettait également.
La réforme votée l'été 2008 en force au Parlement par décision de Sarkozy - sans référendum, contrairement aux pratiques du "dictateur" Chavez - a supprimé cette possibilité... s'alignant ainsi sur la pratique américaine limitant la présidence à deux mandats de quatre ans.

De Gaulle avait compris dès 1936 qu'une politique nationale ne peut être réellement menée à son terme que sur une longue durée. Seuls les électeurs consultés régulièrement (suffrage universel direct et référendums) peuvent décider de la durée du mandat accordé à ses représentants...
Chavez et Poutine l'ont également compris...

E&R Nice-Nissa


dimanche 15 février 2009

Alain Soral claque la porte du FN


Source : http://livernette.blogspot.com/2009/02/le-torchon-brule-entre-marine-le-pen-et.html

Le torchon a brûlé entre Marine Le Pen et l’essayiste Alain Soral. Ce dernier a décidé, juste avant les élections européennes, de quitter le Front National.

Son entrisme avait fait couler beaucoup d’encre. Car il était des plus risqués. Mais l’inénarrable Alain Soral l’avait pourtant tenté. Sans changer son fusil d’épaule, en restant droit dans ses bottes. Au milieu d’anticommunistes primaires, de libéraux pro-atlanto-sionistes et de racialistes convaincus, il n’était pas évident de se faire une place en s’affirmant marxiste. Bien que coopté par Jean-Marie Le Pen, Alain Soral était un peu trop seul à faire front, à faire face à une ligne éditoriale majoritaire. Et certainement trop subversif aussi pour la future annexe de l’UMP.
Jouer les porteurs d’eau, lors des élections européennes, pour un « camarade » aux conceptions politiques diamétralement opposées n’était pas pour lui. D’autant plus que selon Soral, c’est Marine Le Pen qui s’est violemment opposée à son investiture en Ile-de-France. Dès lors, on comprend aisément sa décision. Le président d’« Egalité et Réconciliation » n’avait plus rien à faire au FN. Il a préféré le « sérieux politique » comme il dit sur son site. Au lieu de se perdre dans les compromis, il préserve l’essentiel : la dignité, son intégrité ; et c’est tout à son honneur.

Que des centaines de Français d’origine maghrébine -membres de son association ou pas- l’aient suivi dans son entrisme relève de l’exploit quand on sait l’hostilité d’une grosse partie de l’électorat frontiste envers les populations d’origine étrangère (cf : le site fdesouche.com). Jean-Marie Le Pen leur a pourtant dit durant des décennies que ce ne sont pas les immigrés qu’il faut incriminer mais bel et bien les responsables de cette politique immigrationniste désastreuse pour n’importe quel travailleur français. Le problème au Front National, c’est que son boss s’est fait une clientèle électorale -pas vraiment fidèle ni en adéquation avec les prises de position de son président (Saddam Hussein, Palestine…)- sur quelques dérapages verbaux très médiatisés et surtout instrumentalisés avec opportunisme par le PS de François Mitterrand.

Avec le retrait du président à vie du FN, ce parti a deux alternatives concrètes : la résistance au libéralisme mondialisé atlanto-sioniste importé en France via l’UE ou la collaboration à ce système en devenant une force d’appoint de l’UMP. Il prend inexorablement le chemin de la seconde option.
Car avec le jet de l’éponge d’Alain Soral, celui-ci faisant suite aux retraits de Lang et Martinez, ce parti dit d’opposition, mais plutôt en pleine explosion, n’en sera plus un. C’est désormais inéluctable. Il ne sert à rien de se prétendre antisystème lorsque sa ligne éditoriale ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de Nicolas Sarkozy, à quelques nuances près sur l’immigration : zéro pour les uns, choisie pour les autres.

La fille du président historique a en un rien de temps fait le vide autour d’elle. Probablement dévoilées sur un coup de sang, ses déclarations métaphoriques sont aussi inappropriées que déplacées : « Alain Soral ressemble à trop d’immigrés qui arrivent en France, qui profitent de l’hospitalité des Français mais refusent de s’intégrer. Il s’est comporté comme un immigré politique cherchant à imposer de force sa ligne, son vocabulaire, sa culture communiste en donnant des leçons et injuriant ceux qui ne partagent pas ses obsessions ». En effet, Alain Soral n’a pas cherché à s’assimiler au Front en essayant d’imposer son idéologie. Mais comment le lui reprocher ? L’inverse aurait fortement déçu ses fidèles soutiens. Il est dès lors regrettable qu’il lui soit reproché la forme de son engagement alors que sur le fond, Alain Soral est tout simplement irréprochable.

Seulement voilà, l’auteur de « Jusqu’où va-t-on descendre ? » était dans une impasse idéologique car fortement contesté au sein du parti. Une page se tourne pour lui comme pour le FN. En politique, c’est très souvent au sein de son propre parti que l’on trouve ses pires ennemis. Et Alain Soral n’est certainement pas fait pour perdurer au milieu de ces stratégies internes destructrices, de cette politique politicienne où l’on doit retourner sa veste si on veut garder sa place bien au chaud.
Il va maintenant pouvoir se consacrer entièrement à son association « Egalité et Réconciliation ». Un think tank dissident créé il y a bientôt deux ans et dont la côte de popularité ne cesse d’augmenter auprès des jeunes, du fait de sa subversive ligne éditoriale et de ses courageuses prises de position.
le 3 février 2009.

Pour en savoir plus :

Marine m'a tuer, conférence de presse d'Alain Soral
http://www.egaliteetreconciliation.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=3262&Itemid=115








« Good bye, Marine-lou », par Max Claren
http://www.egaliteetreconciliation.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=3284&Itemid=141

Gag !, par E&R
http://www.egaliteetreconciliation.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=3261&Itemid=171


lundi 9 février 2009

Schivardi declare ineligible



Pour ne pas avoir ouvert de compte de campagne et pour avoir payé de sa propre poche une facture d’imprimerie de... 223,45 euros, Gérard Schivardi a été démis de ses fonctions de conseiller général de l’Aude, où il avait été élu dans le canton de Ginestas en mars 2008, par le tribunal administratif de Montpellier. Le maire de Mailhac, candidat à la dernière élection présidentielle, pourrait faire appel de cette décision auprès du Conseil d’Etat.



Parti Ouvrier Indépendant (POI)

http://www.dailymotion.com/video/x8263s_conference-de-presse-schivardi_news

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Après les vagues d'inéligibilité pour des motifs administratifs des élus FN entre 1995 et 2007, nous assistons maintenant à celles frappant les autres partis “Antisystème” : PT-POI. A quand l'inéligibilité de PM Couteaux, Dupont-Aignan, et d'autres ? Par contre, côté LCR-NPA, on n'a pas trop de soucis à se faire ...!

E&R Nice-Nissa