Charte D'Egalité & Réconciliation

1. Pour une communauté nationale fraternelle, consciente de son histoire et de sa culture, contre tous les communautarismes victimaires.
2. Pour un front du travail, patriote et populaire, contre les réseaux de la finance et l'ultralibéralisme mondialisé.
3. Pour l'indépendance française et la coopération des nations libres contre les impérialismes.
4. Pour la défense de la campagne, et ceux qui y travaillent, contre l'idéologie de la nature des bobos des villes.
5. Pour la sauvegarde de la spiritualité et du sacré contre un individualisme de consommation.
6. Pour la liberté d'expression contre la pensée unique.
7. Pour le rassemblement des patriotes contre la tendance au fractionnisme des adeptes traditionnels de la cause nationale !

mercredi 4 mars 2009

Le déclin des régions



Elle fut une star. Longtemps, elle symbolisa l'avenir.
Les « modernes » de droite et de gauche avaient les yeux brillants quand ils prononçaient son nom en allemand : Land. La Région avait ringardisé le département ; elle devait même remplacer l'Etat-nation, au sein de la glorieuse « Europe des régions ». Si le comité Balladur est écouté, les Régions perdront pourtant leur compétence générale. Leur liberté de se mêler de tout. Cantonalisées, départementalisées. Recadrées sur des missions économiques.

Les circonscriptions administratives furent historiquement liées au mode de déplacement.
Le paysan se rendait à pied dans sa commune, avant de rentrer chez lui, à la nuit tombée. Le chef-lieu du département était de même atteint en une journée de cheval. La région était liée à l'automobile. Le TGV a tué la région. Et redonné des couleurs au colbertisme. Nos Régions ne seront jamais des Länder ou des Generalidades. Rhône-Alpes ne sera jamais le Piémont. Nous n'avons pas cette histoire ; nous ne l'aurons jamais. La France est un peu comme ces pays sous-développés qui passent directement au téléphone portable, sans passer par le fixe, et sautent directement à la technologie la plus récente. L'avenir appartient aux grandes métropoles qui, à l'instar du Grand Paris, peuvent accueillir sans ridicule des sièges sociaux. Lyon, Marseille, Toulouse, Nice, Lille, Strasbourg. Bordeaux pour faire plaisir à Juppé.

La Région fut un rêve d'élites. Jamais les populations locales ne s'y sont attachées. Au contraire de la commune, mais aussi du département, comme l'a montré la picrocholine guerre des plaques d'immatriculation. La Fontaine aurait aimé l'histoire de la Région : celle de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ; et finit par éclater.

Eric Zemmour

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